Chers amis,
je suis très touché par votre désir d’evoquer Alessandro est son art en ces journées d’anniversaire. Je me souviens fort bien l’avoir vu à Ansedonia peu de temps avant sa disparition mais également à Paris dans mon atelier. Nous avions alors pu parler de nos travaux respectifs.
J’avais eu l’impression que peut-être une amitié véritable était possible entre nous. Hélas la vie, comme on dit devrait en décider autrement.
En dépit de tempéraments différents, j’étais sensible à l’intérêt affectueux qu’il portait à mes petits travaux, mais voila – on s’est perdus de vue : lui, jeune, impétueux, moi plus vieux de 21 ans, plutôt jets silencieux et contemplatif, je ne connaissais de son œuvre que des images, des photographies. Lui, en revanche avait pu voir chez moi des objets de terre cuite ou crue ; en tout cas je me souviens de cette ultime rencontre chez vous où nous étions convenus de nous revoir en dépit de nos différences d’esthétique! C’est peut-être grâce à lui et a son regard bienveillant sur mon travail qu’il y a desormais chez vous ces 4 petits bronzes de femmes « qui bougent et ne bougent pas » et qui m’évoqué sa jeune et chaleureuse présence.
Je vous embrasse tous avec toute mon affection.
Yves Grange